A 35 ans, Ruddy Maisonneuve est le chef du restaurant P’tite Pomme, établissement qu’il ouvre en mars 2024 avec Juliette Jovelin, sa compagne. L’un est en cuisine et l’autre en salle, un duo qui fonctionne puisqu’après seulement un an d’ouverture, ils sont élus « Coup de pouce » du guide des Tables de Nantes.

©Paul.Stefanaggi
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Je n’étais pas un grand fan de l’école, donc je me suis rapidement tourné vers l’apprentissage. J’ai toujours aimé la cuisine. A l’école, j’ai réalisé mon premier stage en pâtisserie, ça m’a beaucoup plu. Après l’obtention de mon CAP cuisine, je suis parti 8 mois dans le sud de la France pour effectuer une saison en tant que pâtissier. Ensuite, je suis revenu à Nantes. J’ai travaillé à La Civelle, puis une dizaine d’années chez Lulu Rouget. Là-bas, j’ai commencé commis et j’ai terminé sous-chef.
D’où vous vient cette passion pour la cuisine ?
Déjà petit, j’avais l’habitude d’accompagner mes grands-parents récupérer les légumes du jardin. Ils avaient un grand potager. Je suis originaire de la Bernerie. Comme on était à côté du bord de mer, nous allions à la pêche à pied avec mon grand-père. Nous cuisinions ensemble, c’étaient de bons moments.
Comment est né « P’tite Pomme » ?
Après plus de 10 ans chez Lulu Rouget, je me suis dit que c’était le bon moment. J’ai toujours eu cette optique de me mettre à mon compte. Juliette, ma compagne, s’est d’abord formée en salle à Lamacotte pendant 5 ans puis chez un caviste pendant une année. Aujourd’hui, on a un bon équilibre, Juliette est en salle et moi en cuisine. Et pour le nom « P’tite Pomme », c’est le surnom que me donnait ma grand-mère maternelle, tout simplement.
Quel est le concept du restaurant ?
Nous proposons une cuisine de marché. La carte change toutes les deux semaines. Il y a toujours au choix deux entrées, deux plats, deux desserts. Tous les matins, nous avons notre petit rituel : Juliette me dépose au restaurant, elle part au marché de Talensac. à son retour, elle s’occupe de la mise en place de la salle et ensuite, elle me rejoint en cuisine.
De quoi vous inspirez-vous pour la création de vos plats ?
Je m’inspire des saisons évidemment, comme beaucoup de chefs. Comme j’ai grandi sur la côte, j’aime bien travailler: les produits de la mer. Après, j’ai aussi un attrait pour la pâtisserie, c’est dans ce milieu que j’ai commencé la cuisine. Enfin, j’aime beaucoup les agrumes, travailler avec l’acidité. Pour l’instant, je n’ai pas de plat signature, mais j’adore préparer des tourtes ou encore un bon bœuf Wellington, même si cela prend un peu de temps.
Quels sont vos projets à venir ?
D’ici quelque temps, je pense prendre un apprenti, pour m’aider en cuisine et pour que Juliette puisse rester en salle. D’ici 5 ans, on effectuera peut-être des travaux. Il faut savoir que, lorsqu’on a eu les clés du local, nous avons ouvert après seulement 2 mois de travaux. Avant, c’était une sorte de self. Il y a toujours des choses à améliorer. Pour le côté cuisine, je ne prétends pas recevoir un jour une étoile mais j’aimerais bien avoir un Bib gourmand, pourquoi pas.
Qu’est-ce que Les tables de Nantes vous ont apporté ?
Avoir été élu « Coup de pouce » dans le guide des Tables de Nantes cette année nous a permis d’avoir une nette augmentation des réservations, le soir et le week-end. Le midi, nous avons toujours bien travaillé du fait de notre localisation dans un quartier d’affaires mais avant, le soir c’était plus aléatoire.